Au Musée des Beaux Arts (par Eugenia)

Publié le par bim.dijon.over-blog.com

Ma deuxième expérience BIM….C’est toujours une très belle expérience!


On s’est rencontrés  le matin d’un dimanche ensoleillé, devant la mairie.


Premièrement, on est entré dans la salle des peintures du XVI siècle. Là, j’ai vu des saints, des visages étrangers, des visages encore grotesques qui menacent Jésus et des saints qui se parlent.


Dans la salle suivante j’ai vu des sculptures de belles femmes orientales, des visages exotiques et quelques portraits.


Puis, dans celle qui suivit, j’ai vu le portrait d’un tigre, un chasseur, des chiens, un cheval marin….c’était Charles Lapicque avec ses représentations colorées!


J’ai vu le « Christ aux épines », au début, je n’ai pas perçu un visage, c’était seulement un enchaînement de lignes bleues et des couleurs glacées, mais quand je me suis éloignée un peu j'ai pu distinguer  Jésus avec sa couronne sur la tête. C’est la souffrance, l’offrande….


J'ai aussi vu l’étrange « Célébration solaire ».


J’ai vu beaucoup de lignes, beaucoup de détails, j’ai vu les touches d’un piano, mon instrument préféré. 


J’ai revu la très belle Blanche Ophélie.


J’ai regardé « Flux et reflux », un va-et-vient de l’eau, j’ai vu une mer des sentiments qui partent et reviennent et j'ai eu l’impression que l’eau venait près de moi et me recouvrait. Puis j’ai vu « La Déferlante » de Michel Biot.


J’ai vu la sortie mais je ne veux pas que tout ça cesse.


J’ai regardé deux mains qui s’embrassent, Yan Pei Ming qui me semblait comme un noir mais c’était en fait un chinois.


J’ai vu un ciel plein de cicatrices, des blessures sur toile, du sang…… des peintures abstraites, des jeux d’ombre et de lumière, des peintures qui m’ont suscité des sentiments et d’autres qui ne m'ont rien suscité.


J’aime beaucoup les tableaux d’Eugene Carrière, surtout « Femme au violon », il me donne presque l’impression de l’écoulement du solide, de la musique en utilisant des courbes.


J’ai vu des chevaux noirs et blancs, la nuit qui vient, le soleil qui se couche, un enfant tout petit qui souffle la lampe et je pressens l’arrivée de l’obscurité.


Je peux m’imaginer toutes ces choses, même ce qu’il s’est passé après. Je joue avec mon imagination. Ces tableaux jouent avec mon imagination. J’aime ce jeu.


Je descends, la courageuse Jeanne D’Arc me regarde. J’ai revu « Le Glas » de Louis Gaillac, le vieil homme regarde pensif par la fenêtre un enterrement, j’ai vu des silhouettes blanches comme des fantômes et des hommes en noir qui les suivent.


Moi, je suis là mais mon esprit est loin, il flâne dans des paysages, vole avec des oiseaux, chante avec des anges. Je m'évade, je flotte, je sens, je suis quelque part, je suis nulle part, je suis partout…..


Puis je nous ai vus tous concentrés sur nos feuilles et j’ai revu les choses qu’on a vues en même temps que les autres lisent.


J’ai vu ou j’ai vécu ? 

Publié dans texte en sortie

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